Les conditions de travail : quels effets sur la productivité selon les récentes enquêtes ?

27/03/2014

Dans un contexte économique en berne, où les licenciements sont légions dans certains secteurs et les chiffres du chômage toujours inquiétants, avoir un travail et être en capacité de le garder est une chance, jusqu’à un certain point : le stress au travail.


Les conditions défavorables jouent sur le moral des salariés et des patrons, sans compter que dans un monde de plus en plus compétitif, la pression au travail est de plus en plus forte (entre autres : les bouleversements dans les missions à effectuer, la répartition des rôles, l’organisation, la masse d’informations à maîtriser, la reconnaissance professionnelle et bien sûr les relations entre collègues/patrons).


Dans son dernier rapport relatif à la santé et au bien-être sur le lieu de travail, l’OMS place la France en 3e  position du classement des pays recensant le plus grand nombre de cas de dépressions liées aux conditions de travail. Toujours selon l’organisation, non seulement 13% de la population française souffre de stress au travail mais ce stress sera très certainement la principale cause des problèmes de santé mentale d’ici 2020.


Or, pour s’assurer un véritable engagement de la part de leurs salariés, les entreprises doivent impérativement apprendre à gérer la santé psychologique des membres de leur équipe, une gestion qui passe notamment par la culture organisationnelle. Les entreprises ont encore fort à faire en ce qui concerne l’amélioration de la qualité de vie au travail, sachant qu’en raison de la conjoncture actuelle  les patrons ne disposent pas d’une réelle marge de manœuvre en matière d’augmentation des salaires et doivent donc trouver d’autres moyens de s’assurer l’investissement de leurs employés.


En effet comme l’indique un sondage mené par l’institut de sondage français TNS Sofres en 2013, pour 96% des salariés sondés, l’engagement, l’ambiance, les relations et la qualité du travail réalisé, au sein de l’entreprise, dépendent fortement d’une bonne qualité de vie au travail. Partant de ce constat et prenant en compte la forte attente des salariés sur ce point, certaines entreprises ont déjà investi dans de nouveaux locaux plus fonctionnels (Microsoft, Crédit Agricole, Bouygues Télécom) ou dans des outils plus ergonomiques pour les salariés (claviers, chaises, salle de repos).


Mais ce sondage ne révèle pas seulement à quel point les salariés considèrent qu’une bonne qualité de vie au travail est primordiale mais permet également d’établir un classement dans les améliorations qu’il faudrait spécifiquement apporter. L’intérêt du travail, l’épanouissement dans le travail, la conciliation vie privée-vie professionnelle, l’environnement physique de travail et la reconnaissance des salariés constituent les cinq critères primordiaux à mettre en avant.


Hormis, l’environnement physique de travail tous ces critères sont subjectifs et relèvent essentiellement des rapports d’individus à individus. Par conséquent au sein d’une entreprise ce qui compte le plus comme facteur d’amélioration ou de détérioration de l’environnement de travail c’est le management.


Le confort matériel ne suffit pas il faut également que le manager en charge d’une équipe puisse axer les relations entre employés autour de plusieurs idées telle que la confiance, la collaboration, l’engagement. Egalement les notions de responsabilités et de visibilité en ce qui concerne les objectifs accomplis, afin que chacun puisse se réclamer de ce qui lui revient, négatif comme positif, et de façon juste et transparente pour tous.


Si le portage salarial semble être une solution de plus en plus prisée par ceux qui souhaitent retrouver une liberté dans l’organisation de leur travail, cette flexibilité ne veut pas forcément dire moins de travail ni moins de pression…mais alors c’est un combat entre le consultant autonome et lui-même plutôt qu’entre le salarié et son N+1 !