Portage Salarial et transition professionnelle

01/07/2011

(communiqué de presse) ITG 1° juillet 2011


Un service essentiel du Portage dont la durée ne peut être fixée arbitrairement



Parmi les fonctions indispensables du Portage Salarial, il y a la transition professionnelle : aujourd’hui un salarié -et un cadre a fortiori- doit conduire sa carrière au travers de 4 à 8 entreprises environ. Les différents passages de l’un à l’autre ne sont pas toujours fluides et des périodes de chômages consécutives aux ruptures s’intercalent nécessairement.



A titre d’exemple, ITG qui vient de fêter ses quinze années d’existence voit chaque semaine revenir des consultants qui avaient repris un CDI après quelques mois de missions. Or, un nouveau licenciement les ayant touchés, ils rejoignent ce qui est devenu leur « famille transitionnelle » pour aménager cette période entre deux postes. Ainsi, ils vont pouvoir maintenir leur employabilité en enrichissant leur expérience et renforcer leur autonomie en mobilisant ce qu’ils ont capitalisé de DIF pour se former. Ils poursuivront également leur recherche d’emploi, de manière active, si telle est leur orientation car, les missions sont souvent l’occasion de pouvoir saisir des opportunités de l’intérieur même des entreprises auprès desquelles ils interviennent.

C’est dans ce sens que le Portage est couramment jugé comme étant une formule précieuse qui doit être rattachée au salariat pour assurer une continuité de statut indispensable.



Aujourd’hui, c’est 58 % des consultants inscrits chez ITG qui sont concernés par ces transitions.

La transition professionnelle n’est cependant pas limitée aux demandeurs d’emploi entre deux postes, elle concerne aussi les quinquas en rupture d’emploi et qui n’auront que peu de chance d’être embauché avant leur retraite. C’est surtout vrai pour les plus de 55 ans qui devront faire la jonction avec la date prévue de liquidation de leurs droits. Là aussi le Portage est essentiel, il représente souvent une planche de salut enviable et assure une continuité de cotisations qui renforce la future pension.



Ce positionnement du Portage a du sens pour les personnes mais aussi pour nos responsables politiques dont certains voudraient pourtant limiter ce statut à trois ans.

Dans ces deux cas, pourquoi la limite serait-elle de trois ans et non pas simplement la sortie naturelle de la personne qui a atteint son objectif ? Vouloir règlementer sans tenir compte de l’intérêt réel des citoyens est-ce raisonnable ?



Reste 42 % de portés dont l’objectif est tout autre. Il s’agit pour ceux là de créer leur activité. Or, ils y parviennent plutôt bien puisque, chez ITG, ces 42% ont plus de 4 clients et plus de quatre ans de présence. C’est au sein de ceux là qu’on trouvera l’essentiel des créateurs d’entreprises. Ils représentent 1/3 de cette population.

Ceux qui ne créent pas d’entreprise resteront chez ITG car ils n’ont pas choisi d’être seuls mais d’être autonomes. Ils ne veulent pas non plus gérer eux-mêmes leur charge administrative ou se priver d’un numéro de formateur pour exercer leur talent pédagogique. Dans une entreprise comme ITG, ils bénéficient du référencement de l’entreprise auprès des grands donneurs d’ordre. Ils ne peuvent se résoudre non plus à ne plus profiter des facilités de formation offertes par ITG et à n’avoir plus accès aux facilités de trésorerie qui font que leur salaire est versé avant paiement des factures d’honoraires par les clients…



Pourquoi chercherait-on à sanctionner ces personnes en décidant qu’elles sont condamnées à sortir de la communauté confortable qu’elles contribuent à faire grandir après trois ans ? Si l’autonomie est recherchée par ces générations nouvelles qui veulent que le rapport au travail évolue, c’est une chance pour notre pays et pour notre droit du travail : le lien de subordination tel que défini dans son acception la plus stricte - celle vécue par nos pères - est sommé d’évoluer. Le Portage dans ce débat n’est qu’un épiphénomène. Si la situation devait rester bloquée de nombreux soubresauts viendraient l’ébranler. La simple promesse : travail stable contre obéissance, n’est plus crédible. Aujourd’hui quelque soit l’emploi, l’implication de chacun dans son devenir au travers du futur de l’entreprise est devenue un horizon incontournable dont il va bien falloir traiter un jour très prochain.



Roland Bréchot

Directeur Général de l'Institut du Temps Géré



¹ Droit Individuel à la Formation. Aujourd’hui le DIF est dit « portable » ce qui veut dire que les droits résiduels peuvent être mobilisés sous certaines conditions après rupture d’un contrat de travail.



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