Auto-entrepreneurs & artisans : Les critiques se multiplient
21/02/2013Les artisans revendiquent également un droit de regard sur la transposition de l’Accord National Interprofessionnel (ANI) de janvier 2013.
Dans ce flot de critiques contre l’auto-entrepreneur, les pouvoirs publics n’hésitent plus à utiliser la menace de la requalification en contrat de travail pour les entreprises qui font un appel régulier et fréquent à un auto-entrepreneur.
Ce mouvement amorcé dès 2010 par les pouvoirs publics (Rép. du Secrétaire d’Etat chargé du commerce Liebgott n° 76823, JO 12 octobre 2010) a tendance à s’accélérer à mesure que le phénomène d’auto-entrepreneur régulièrement rattaché à une entreprise augmente.
Les conséquences juridiques et financières applicables à la requalification sont importantes.
Si le lien de subordination, caractérisé selon la Cour de Cassation par « l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner le manquement de son subordonné » est constaté c’est rétroactivement tout le droit du travail qui s’applique à l’entreprise qui se transforme alors de client en employeur.
Cette insécurité juridique mise en parallèle avec la sécurisation renforcée du portage salarial pourrait clarifier les choix des indépendants : l’auto-entrepreneur pour tester son activité, le portage pour la sécuriser.