La « Grande Démission » : indice de la quête du sens au travail ?

17/11/2022

Partie 1 – La « Grande Démission » : la recherche d’un sens du travail ?

Le « Big quit » a commencé au Etats-Unis, pendant le Covid. En 2021, on comptait près de 50 millions d’américain qui avait quitté leur emploi[1]Ce mouvement s’est propagé outre atlantique, chez nous aussi le nombre de démission s’est envolé : plus de 520 000 démissions au premier trimestre 2022 !

Une récente étude publiée par la DARES tend à nuancer les chiffres du phénomène de « Grande Démission » en France. En effet, ces chiffres sont symptomatiques d’une crise de grande ampleur. La France avait déjà fait face à une vague de démission auparavant. Le taux actuel de 2,7% avait déjà été dépassé en 2008 (2,9%) en pleine crise financière.

Ce mouvement est bien sûr à rapprocher de la crise économique liée au COVID et à la relance semblant intervenir depuis le début de l’année. Mais ce ne sont pas les seuls arguments à mettre en avant. L’inflation pousse les travailleurs à démissionner pour obtenir un salaire plus élevé dans une autre entreprise. La tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois. Mais c’est également avec la volonté de trouver un travail ayant plus de sens que certains démissionnaires quittent leur employeur[2]

« « faire du bon travail » dans une bonne ambiance, dans le cadre de son organisation. Elle (la QVT) est également associée aux attentes fortes d’être pleinement reconnu dans l’entreprise et de mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle ».

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie de chercher du sens au travail ? Le thème n’est pas nouveau et même revendiqué depuis plusieurs années. En 2013, les partenaires sociaux signaient un accord national interprofessionnel qui a fait de la qualité de vie au travail un sujet important en entreprise. Vouloir augmenter la QVT dans son entreprise c’est réfléchir au travail et aux conditions de travail qui permettent « ou non de « faire du bon travail » dans une bonne ambiance, dans le cadre de son organisation. Elle (la QVT) est également associée aux attentes fortes d’être pleinement reconnu dans l’entreprise et de mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle ».

Pendant la pandémie et le confinement, ce besoin s’est accru chez les salariés. Aujourd’hui, proposer un salaire élevé n’est pas suffisant pour attirer les talents et les entreprises rivalisent pour proposer des conditions de travail innovantes et favoriser l’articulation de la vie professionnelle et de la vie personnelle du futur salarié.

Ainsi, le « Big Quit » peut sembler être un phénomène invitant de nouveau à se pencher sur la question du sens au travail. Devenir indépendant en bénéficiant du statut du portage salarial peut permettre de répondre à ces problématiques.

Partie 2 – Le portage salarial pour trouver du sens à son travail

Les témoignages de reconversion professionnelle réussie fleurissent sur internet. Marie, professeur de français devenue second dans un restaurant, John ex-chef de projet dans l’IT aujourd’hui fleuriste, Diane, gestionnaire de patrimoine en formation pour apprendre le métier d’ébénisterie.

Ces cadres qui quittent tout pour des métiers artisanaux ont la régulièrement la cote dans les médias, notamment parce que le storytelling autour de ces reconversions est particulièrement vendeur. Ces profils existent, mais tous les travailleurs souhaitant donner du sens à leur travail ne se retrouvent pas dans cette description. La plupart cherchent surtout de l’autonomie et de la souplesse. Ils ne veulent plus être soumis au respect de procédures rigides et parfois dénuées de sens.

Se pose alors la question de l’indépendance avec la peur de l’inconnu. Le portage salarial permet d’exercer son métier en tant qu’indépendant en bénéficiant de la protection sociale du salariat.  Autonomie et protection : un parfait alliage 😊. Le statut de salarié porté permet de capitaliser sur l’expérience acquise dans son travail et au cours de son parcours professionnel.

En effet, le portage salarial est encadré par le Code du travail. Il permet de bénéficier de la même protection que le travailleur salarié (maladie, maternité, vieillesse, chômage, accident du travail et maladie professionnelle). Pour vous aider à sauter le pas, les entreprises de portage salarial apportent souvent un accompagnement spécifique : elles proposent des formations et aident à positionner son offre, déterminer le prix juste et adapté, prospecter des clients, etc. Intégrer une entreprise de portage salarial permet également d’étoffer son réseau.

Alors, le portage salarial, une solution pour cette quête de sens au travail ? Réponse dans les prochains mois …

[1]https://www.bls.gov/opub/mlr/2022/article/job-openings-and-quits-reach-record-highs-in-2021.htm consulté le 14.09.2022

[2]https://www.atlantafed.org/research/publications/policy-hub/2022/02/24/01–will-wage-growth-alone-get-workers-back-into-labor-market–not-likely consulté le 14.09.2022