09/02/2021
Nous avons eu le
plaisir d’échanger pour cette sixième interview avec Anne-Laure JULIEN, coach
professionnelle, « éclaireuse de trésors cachés ». Une sensibilité,
une démarche et une expertise très précieuses en ces temps d’incertitudes et de
doutes. Retour sur cette belle rencontre.
C’est parti avec le sixième
volet des Portraits du mois !
Bonjour, je m’appelle Anne-Laure JULIEN, j’ai 39 ans, je vis à Nantes et je suis maman de deux enfants.
Avant de
devenir coach professionnelle, une véritable passion aujourd’hui, j’ai été
salariée pendant 15 ans dont une dizaine d’années dans des fonctions
commerciales chez PHILIPS LIGHTING.
Aujourd’hui
j’accompagne mes clients dans leur démarche de changement individuel ou
collectif. Je m’adresse donc autant aux individus qu’aux entreprises. Les
demandes sont variées : il peut s’agir notamment de coaching de résolution
de problème, de développement de posture, de transition, de recherche de sens,
de prise de décision ou encore d’aide à un lancement de projet…
C’est
particulièrement intéressant de travailler avec des équipes dirigeantes, de se
questionner avec eux sur la culture d’entreprise, qui a parfois besoin
d’évoluer, ou les « lois relationnelles » qui régissent de manière
implicite le fonctionnement de leur structure. Mon travail est de mettre en
perspective les choix qui ont été faits, de les questionner par rapport aux
évolutions de l’entreprise et de la société, de faire émerger leurs intentions,
et de libérer la parole, pour qu’ils trouvent par eux-mêmes comment fonctionner
différemment. Donner du sens au travail, remettre l’humain au centre des
préoccupations de l’entreprise, très bien, mais comment ?
Ma conviction
est que chaque individu (ou chaque système) est expert de lui-même, et donc a la
réponse en lui : mon job c’est de chercher, d’explorer et de les aider à
trouver les pépites qu’ils ont déjà en interne, je les aide à capitaliser et
prendre les forces là où elles se trouvent, pour mieux faire bouger ce qui
nécessite des efforts. On pourrait dire que le regard du coach est un
catalyseur.
Mais attention,
un coach aide le système, ce n’est pas un thérapeute. Il aide à créer une
ouverture, il fait prendre conscience, et accompagne son client vers un
objectif… et ce n’est pas parce que je me fais aider que je suis faible, au
contraire je suis peut-être même encore plus fort.
Je pourrais résumer ma manière de travailler par une citation de Confucius : « Au lieu de se plaindre de l’obscurité, mieux vaut allumer la lumière ». Et j’adore faire briller les pépites !
J’ai décidé de
me lancer il y a 5 ans maintenant. Premiers doutes, premières questions, mais
comment faire ? J’étais un peu victime d’un conditionnement familial par
rapport au sujet de l’entreprenariat qui n’était pas quelque chose de
« naturel » pour moi : le gap à franchir me paraissait vraiment
grand ! En étais-je capable ? J’ai fini par faire un premier pas en cherchant
des informations sur tous les statuts imaginables et quand j’ai trouvé le
portage salarial, j’ai fait un benchmark complet des entreprises de ma région.
Mes recherches
m’ont amenée à faire la rencontre d’Annie Guerreiro (d’abord chez JAM puis chez
HURA Portage), et elle a fait toute la différence. Elle a été dès les premiers
instants à mon écoute et a su identifier mes besoins. J’ai tout de suite senti
que c’était le bon choix pour moi. Avant même que j’ai des clients, elle m’a
proposé des formations dont j’avais vraiment besoin à mes débuts. J’ai donc pu
travailler sur le développement de ma posture d’indépendante, mon rapport à
l’argent et à la valeur de mon travail, et bien d’autres sujets… et cela m’a
vraiment aidée : Être commercial dans une grosse structure c’est
complètement différent que d’être son propre commercial !
En bref : Annie
m’a fait confiance, m’a rassurée, et m’a accompagnée pour me permettre de
prendre mon envol plus sereinement.
Mon choix vers
le portage était aussi celui de la sécurité : c’était important pour moi
de garder le statut de salariée et les protections attenantes.
Seul le collectif
me manque parfois, mais HURA PORTAGE organise des évènements, des cafés
rencontres avec d’autres consultants de domaines d’activités différents et
similaires. Cela permet d’apprendre à se présenter, tester son discours,
échanger avec ses pairs, et parfois confronter ses idées.
Nous avons même
mis en place avec trois autres indépendantes un groupe « d’intervision »
qui nous permet de nous réunir régulièrement et de partager nos doutes, nos
espoirs, nos échecs et nos réussites, nous permettant de rompre la solitude, mais
aussi de faire du co-développement !
Aujourd’hui
j’exerce une partie de mon métier en micro-entreprise en parallèle pour les
offres de coaching au particulier, puisque le portage ne permet pas de le faire,
nos clients devant être des entreprises.
En premier lieu,
et si je ne devais en retenir qu’un avantage du portage salarial : je mettrais en avant l’accompagnement
dont j’ai pu bénéficier chez HURA PORTAGE et la relation que j’ai nouée avec
Annie. C’est une personne remarquable, j’ai beaucoup de gratitude envers elle,
je la considère véritablement comme une associée, en or qui plus est ! Si
j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à moi bien sûr, mais aussi grâce à Annie.
Ensuite, le portage salarial me correspond tout à fait parce que je ne suis pas d’un tempérament administratif, c’est pour moi une zone d’inconfort très énergivore : j’essaie de m’en délester, et je laisse ma boîte de portage s’en occuper, ce qui me permet de consacrer mon énergie justement à autre chose : me faire connaître et m’épanouir pleinement dans mon métier de coach !
Par rapport au
portage, avec l’expérience que j’en ai, c’est juste parfait !
De manière plus
générale, si j’avais une baguette magique ? J’ouvrirais encore plus
l’intelligence du cœur ! Et à tous les niveaux.
J’aimerais que plus
de dirigeants franchissent le pas de se faire accompagner, ou d’offrir la
possibilité à leurs équipes de se faire accompagner. C’est parfois difficile
d’oser dire qu’on rencontre des difficultés dans son travail, de partager ses
échecs, ou même ses succès, … d’oser montrer sa vulnérabilité. Je sens une certaine
frilosité de la part de managers à se faire accompagner, et je les comprends :
le conditionnement culturel et la pression sociale sont très forts, on doit
toutes et tous être forts et irréprochables, encore plus à un poste à responsabilité !
Pourtant je vois les effets bénéfiques qui émergent lors d’accompagnements…
Tout le monde en ressort grandi.
Je crois qu’une
évolution est en cours. Pendant le premier confinement, j’ai fait du coaching
bénévole auprès de personnels soignants, et j’ai notamment accompagné un cadre
supérieur de santé d’un centre hospitalier. Il ne l’avait jamais fait
auparavant, et il a apprécié le travail effectué ensemble avec un sentiment de
libération. C’est une vraie satisfaction pour moi.
En tous cas je crois qu’il y a des prises de conscience qui s’opèrent ces derniers temps. Nous y sommes contraints… Une des vraies questions qui se pose selon moi est : qu’allons-nous faire de ce qui nous arrive ? Il me semble que si face aux plus grandes difficultés, nous osons plus… nous pouvons déclencher de vraies belles opportunités, et de belles surprises. Alors : Osons !
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