Interview de Xavier Lesaffre : chef de projet informatique en portage salarial

09/11/2020

Nous poursuivons notre série d'interviews avec ce mois-ci le parcours professionnel et les conseils de Xavier Lesaffre, chef de projet dans le domaine de l’informatique. Peut-être vous laisserez-vous « embarquer » comme lui par le statut du portage salarial. C’est parti avec le quatrième volet des Portraits du mois !


Voir aussi nos interviews de Nathalie TellierRachel Darceot et Cécile Eynard.



GDPS : Bonjour, tu pourrais te présenter et nous en dire un peu plus sur ton activité et ton offre de services ?

Je m’appelle Xavier Lesaffre, j’ai 40 ans et depuis 15 ans j’ai développé une expertise en tant que chef de projets dans le domaine de l’informatique décisionnelle.

Ces dernières années, j’ai travaillé pour le groupe Adeo, Leroy Merlin, l’Imprimerie Nationale et le groupe Hoist Finance.


GDPS : Tu pourrais nous dire ce qui t’a amené au portage salarial, et depuis combien de temps tu es sous ce statut ?

J’ai longtemps été salarié en SSII (Ndlr : société de services en ingénierie informatique aujourd’hui appelée entreprise de services du numérique ou ESN). J’ai décidé de quitter une première société de service en 2016 car je n’avais pas le choix des missions qui m’étaient proposées. J’étais en recherche active quand une autre SSII m’a contacté pour me proposer de travailler sous le statut de salarié porté. Je me suis renseigné sur le portage salarial et j’ai accepté de travailler sous ce type de contrat car il m’offrait souplesse, sécurité et liberté. J’avais les avantages du salariat, sans en avoir les inconvénients, puisque j’étais libre de choisir mes missions, de préférence en adéquation avec mes compétences, ainsi que leurs durées, et leurs prix.


GDPS : Quels sont les avantages que tu mettrais en avant, et si tu devais n’en retenir qu’un, lequel t’a définitivement séduit ?

Pour moi, les avantages du portage salarial sont la souplesse, la transparence avec les partenaires et la sécurité, contrairement au statut d’indépendant.

C’est un peu le meilleur des deux mondes : je suis aussi libre qu’un indépendant, je choisis mes missions, mes partenaires, mes tarifs et je bénéficie de la protection sociale liée au salariat puisque je cotise au même titre qu’un salarié, avec la part employeur en plus (sécurité sociale, chômage en fin de mission, régime de retraite…).

En plus, je suis accompagné par des professionnels pour toute la partie administrative puisque toute celle-ci est gérée par la société de portage (fiches de paie, gestion des frais, conseils). C’est pour moi l’un des avantages majeurs du portage salarial.

Ma société de portage actuelle, la société Embarq, m’accompagne au quotidien et m’apporte des conseils sur la gestion administrative de mes missions. Ils sont très disponibles, à l’écoute et extrêmement réactifs. Nous travaillons ensemble dans un climat de confiance et je sais qu’en leur délégant la partie gestion, je peux me consacrer pleinement à ma mission chez le client.

 

GDPS : Si tu avais une baguette magique, tu changerais quoi (tu n’as le droit qu’à un seul essai) ?

En toute honnêteté je n’aurais pas grand-chose à changer car ce dispositif convient parfaitement à mes besoins.

Le système est idéal à condition toutefois de tomber sur une entreprise de portage salarial (EPS) sérieuse, comme c’est le cas aujourd’hui pour moi.

Mais si je dois vraiment choisir, avec ma baguette magique je changerais le mode de rupture du CDI de portage salarial, notamment en fin de mission. Cette situation n’est pas toujours à l’avantage du salarié porté lorsqu’il est en lien avec une société de portage un peu frileuse (la rupture conventionnelle doit être acceptée par les EPS, ce que certaines refusent, et la démission expose le salarié porté à une perte du droit d’être indemnisé).

Mon conseil : il est donc important de choisir avec le plus grand soin son entreprise de portage salarial.